En Angola, le pari du salut économique par l’agriculture

Dalia Hamam Lundi 26 Novembre 2018-21:19:58 Bonjour l'Afrique
Une travailleuse s'occupant de bananiers dans une plantation du groupe Novagrolider près de la ville de Caxito, dans la région de Luanda, le 14 novembre 2018
Une travailleuse s'occupant de bananiers dans une plantation du groupe Novagrolider près de la ville de Caxito, dans la région de Luanda, le 14 novembre 2018

Un à un, les cartons de bananes à la peau encore verte s'empilent pour former une tour fragile, vite enfouie dans un conteneur réfrigéré. Estampillés d'un pompeux "From Angola, with love", ils vont bientôt prendre la mer pour un périple de plus de 6.000 km, d'après l'AFP.

Chaque semaine, l'entreprise privée Novagrolider produit plusieurs dizaines de tonnes de ces bananes, dont l'essentiel est exporté vers le Portugal.

Fondée il y a près de dix ans avec des capitaux portugais, elle est devenue un exemple national de l'agriculture industrielle que le gouvernement angolais veut promouvoir pour sortir l'économie du pays de l'ère du tout-pétrole et, surtout, de la crise.

A quelques dizaines de kilomètres au nord-est de la capitale Luanda, la plantation Novagrolider de Caxito tourne à plein régime. Sur près de 600 hectares, ses bananiers alignés au cordeau ploient sous le poids de leurs fruits, protégés de sacs plastique bleus. Dans un hangar au toit de tôle ondulée, deux ouvriers en immergent délicatement les lourdes grappes fraîchement cueillies au fond de vastes piscines.

Edwin Andres Luis Campos veille au grain. Lavées puis calibrées, les bananes y sont méticuleusement triées. Au total 3 à 4.000 cartons par jour. Les plus belles partent à l'étranger. Elles seront "chargées dans un conteneur qui arrivera dans vingt à vingt-cinq jours en Europe", explique le contremaître. Les autres seront vendues "d'ici quatre à cinq jours dans des supermarchés angolais".

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